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Suivi endométriose : le soin à domicile à la sortie du bloc opératoire

Définition

L’endométriose est une affection gynécologique, caractérisée par la présence de cellules endométriales en situation ectopique, principalement au niveau pelvien et ovarien.

endométriose prise en charge

Les cellules de l’endomètre, au lieu de s’évacuer au moment du cycle menstruel, migrent et se déposent autour de différents organes. Comme l’endomètre garde ses propriétés hormono-dépendantes, il se développe chaque mois puis se désagrège au moment des règles, recouvrant l’endomètre du précédent cycle et enserrant ainsi de plus en plus les zones où il s’est installé, entrainant douleurs et pertes de fonctionnalité,

Types d’endométriose

  • Issues des Recommandations pour la Pratique Clinique de l’endométriose (RPC endométriose) publiées par l’HAS et le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France.
  • L’endométriose superficielle (ou péritonéale).
  • L’endométriose ovarienne (kyste endométriosique ovarien).
  • L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale).

L’origine de la migration de ces cellules est mal définie, avec deux théories qui s’opposent :

  • La théorie métaplasique impliquant une mutation des cellules de l’endomètre.
  • La théorie du reflux menstruel combiné à une défaillance des systèmes immuns de protection.

Les chiffres de l’endométriose

En France, l’endométriose touche 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes. Le nombre de femmes touchées est peu précis puisque les symptômes peuvent être inexistants, voire peu évocateurs, avec une très grande variabilité clinique. Le retard de diagnostic est d’environ 7 ans.

Selon l’INSERM, 40 % des femmes qui souffrent de douleurs pelviennes seraient en réalité atteinte d’endométriose. En 2019 seulement, cette pathologie a fait l’objet d’un plan de dépistage précoce et désormais, des consultations sont proposées aux jeunes filles entre 11-13 ans et 15-16 ans.

Les traitements de l’endométriose :

Traitements hormonaux
Ces traitements visent principalement à réduire l’impact des cycles menstruels sur les symptômes de la maladie.
Oestroprogestatifs ou traitement pour créer une ménopause artificielle.

Traitements symptomatiques
Comme l’urostim en cas de dysfonctionnement de la fonction urinaire.

Traitements contre la douleur
Il s’agit de douleurs neuropathiques (douleurs continues lancinantes et/ou par à coups à type de coup de poignard). Ces douleurs entrainent une immobilité tissulaire dans le bassin (constipation, douleurs lombaires…), elle-même responsable de douleurs… Cercle vicieux.
Les morphiniques sont peu actifs sur ces douleurs et ce sont les anti-dépresseurs à visée antalgique qui peuvent être les plus efficaces (LAROXYL) et analgésiques non morphiniques (NEFOPAM : qui a également une visée anti-hyperalgésique comme la KETAMINE).
Cette prise en charge de la douleur peut être faite avant une éventuelle chirurgie voire même un diagnostic, tout comme l’urostim (utilisé dans ce cas à visée antalgique).

Traitement chirurgical
Quand les douleurs sont trop importantes et que les traitements hormonaux se révèlent inefficaces, le traitement chirurgical est envisagé. Cet acte chirurgical consiste à retirer les zones où sont logées les cellules de l’endomètre.

La chirurgie est nécessaire dans 35 à 40 % des cas.

La technique privilégiée est la coelioscopie. Dans les formes sévères, l’hospitalisation dure de 3 à 7 jours, avec une chirurgie à plusieurs mains.

Gestes opératoires possibles :

  • Résection du torus utérinum (là où s’unissent les ligaments entre l’utérus et le sacrum).
  • Kystectomie.
  • Hystérectomie totale.
  • Colpectomie partielle.
  • Uretèrolyse extensive et/ou réimplantation de l’uretère dans la vessie, (pour lever l’obstruction urétérale dûe à l’engainement par le tissu de l’endomètre).
  • Cystectomie partielle.
  • Chirurgies pour lésions digestives.

Complications :

Le risque 0 n’existe pas. La chirurgie souvent difficile en raison des adhérences et de l’inflammation qui compliquent le geste du chirurgien et peuvent entrainer des complications.

 

Lors de l’intervention, plusieurs risques sont à considérer :

  • Risque de blessure des organes adjacents au site opératoire, notamment le tube digestif (intestin) ou le système urinaire (uretère, vessie).
  • Dans des cas très rares, une dérivation temporaire de l’intestin peut être nécessaire, impliquant l’installation d’un anus artificiel pendant quelques semaines.
  • Risque d’hémorragie importante qui peut être rapidement contrôlée mais qui peut nécessiter une transfusion sanguine ou de dérivés sanguins.
  • Risque de compression des nerfs et des tissus mous, qui est extrêmement rare et peut être causé par une mauvaise position pendant l’opération. Les lésions disparaissent généralement spontanément dans les semaines qui suivent.

Après l’intervention, plusieurs complications peuvent survenir :

  • Douleurs abdominales et jusqu’aux épaules.
  • Hémorragies secondaires.
  • Infections.
  • Formation de caillots.
  • Occlusion intestinale.
  • Troubles de la cicatrisation.

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